Pierre-Marie Lledo : 3 IDÉES CLEFS

« Le MANAGER NEURO-AMICAL»

1/ Le cerveau, machine à simulation
Par le désir qu’il a des choses, le cerveau est projectif. Le désir doit précéder le plaisir.
Le cerveau est une machine à simulation. Il cherche la récompense à venir, c’est dire qu’il est motivé par le désir. Il ne faut pas mésestimer le désir. Le désir s’inscrit dans le temps, contrairement au plaisir, accomplissement du désir. Accomplissement rapide.
Notre société raccourcit le délai entre désir et plaisir, d’où moins de désir. Voilà pourquoi l’obésité est devenue une maladie. Congruence du désir et du plaisir, brièveté du désir : cela favorise l’addiction. L’addiction, c’est du plaisir très fort et un désir très faible alors que le burn-out, c’est un désir terrible sans retour de plaisir.

2/ Le cerveau est reconfigurable à l’infini
Tous les animaux sauf l’humain ont un cerveau qui est fini à la naissance.
Le cerveau de l’humain n’est pas fini. Le bébé naît infirme : il ne marche pas.
Cette spécificité est devenue une qualité, c’est ce qui permet que l’être humain se développe par l’instruction, la culture, la société.
Le cerveau est reconfigurable à l’infini. Le cerveau crée des neurones et des connexions selon l’attitude du sujet. Une attitude de curiosité, d’ouverture, de questionnement permet au cerveau de rester jeune en produisant toujours de nouveaux neurones et de nouvelles connexions. À l’inverse, une attitude de fermeture, de non curiosité fait que le cerveau ne se régénère pas. Il est physiologiquement vieux même s’il n’a que trente ans.
Pour le cerveau, l’important, c’est apprendre.

3/ Le cerveau est majoritairement orienté vers son environnement
Le cerveau, c’est l’interface entre l’externe et l’interne, avec déclenchement des actions pour modifier notre environnement. C’est vrai pour la bactérie comme pour l’homme, mais chez l’homme, il y un deuxième étage, des réalités externes, une construction avec une réalité interne. Dans la réalité du management, en tant que responsable, il faut en être extrêmement conscient, car cette construction de la réalité interne va se faire en fonction du vécu des personnes, de leurs capacités, de leurs émotions.

Conclusion : le manager neuro-amical est celui qui a pour mission :
• de produire du désir chez les autres
• de créer du mouvement
• et prendre en compte l’environnement de chacun

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